Jacques Fabrizi a souhaité s'intéresser au regard des soignants dans une relation de soins quand le temps des traitements à visée curative n’est plus d’actualité. Extraits de "Déjà-presque-mort mais encore-si-terriblement-vivant" (1/2).
Expliquer ce que sont les soins palliatifs me paraît, à ce stade de mon propos, important pour la bonne compréhension de mon cheminement de pensée. J’ai à coeur de le préciser, tant ils sont peu ou mal connus en France, selon une enquête récente qui révèle qu’une majorité de personnes s’estime plutôt mal informée à leur propos.
Pour ce faire, avec un constant souci didactique, il me semble opportun en premier lieu, de m’attarder sur l’étymologie du verbe « pallier » qui, d’après le Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, serait apparu au xive siècle, emprunté au latin palliare, qui signifie « couvrir d’un manteau, voiler, cacher ». Du sens de « dissimuler, faire excuser », on serait très vite passé au sens médical d’aujourd’hui de « soulager, atténuer la souffrance, supprimer certains aspects d’un mal sans agir en profondeur, sans guérir » faute de remède. Ainsi, remarque-t-on, tout d’abord de façon non dénuée d’intérêt, que la première étymologie pourrait évoquer la mort honteuse, dans le contexte qui nous préoccupe, qu’il faut cacher, ne pas montrer…
source: Yahoo.fr
