Le soir, se retrouver autour d’une table et partager le repas, c’est un vrai moment de plaisir. Et c’est aussi là que se construit l’apprentissage du goût, de l’équilibre alimentaire, du respect de la nourriture…
On partage un moment en famille
Votre ado s’enfuit dans sa chambre avec du pain de mie et du jambon ? Le benjamin grimace devant les haricots verts et réclame une assiette de pâtes ? Éteignez la télé et rassemblez tout le monde autour de la table. Le petit déjeuner ne permet pas de prendre son temps, du moins en semaine. Et le déjeuner est souvent pris séparément, à l’école ou au travail. C’est au dîner que toute la famille a l’occasion de se retrouver. Mais chacun ne grignote pas ce qu’il a choisi. «On prépare un seul repas pour tous, insiste le Dr Sylvie Aubonnet-Caupin, nutritionniste. Si un aliment plaît un peu moins à l’un ou à l’autre, tant pis : le menu suivant lui conviendra mieux.»
Si vos enfants rechignent à passer à table, il faut peut-être vous demander si l’ambiance y est agréable. Les petits sont très sensibles aux humeurs de leur entourage. «Le repas familial n’est pas un lieu pour les conflits, insiste le Dr Aubonnet-Caupin. Si vous devez parler des résultats scolaires ou avoir une discussion sérieuse avec votre conjoint, faites-le plus tard.»
Demandez à chacun de raconter les meilleurs moments de sa journée. Une fois par semaine, vous pouvez aussi casser les habitudes et faire un dîner «œufs à la coque et mouillettes», «croque-monsieur et tomates» ou «bol de céréales». Un peu de liberté pour un moment de plaisir partagé.
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On mange moins et moins vite
Une chose à la fois : quand on est à table, on mange, on ne regarde pas la télé, et vice-versa. Absorbé par «Desperate Housewives», le cerveau ne fait plus attention à la satiété, au nombre de bouchées englouties, qu’il s’agisse de haricots verts ou de bonbons. Adultes ou enfants, on mange par automatisme, plus vite et plus longtemps. Une étude américaine a montré que dîner en famille permettait aux enfants de consommer davantage de fruits et légumes. Cela favorise une alimentation plus diversifiée et réduit le grignotage de produits gras et sucrés. Évident ? Bien sûr, mais bon sens rime parfois avec science !
On découvre de nouveaux aliments
Le plus sûr moyen d’aimer un aliment, c’est de voir les autres en manger avec plaisir ! Il suffit que votre enfant, d’habitude ultra-réfractaire aux bananes, partage le déjeuner d’un petit camarade ou de son cousin préféré pour qu’il se mette à en demander. Montrez l’exemple, partagez. Et surtout, ne partez jamais du principe qu’il «ne va pas aimer». Il faut parfois cinq à huit tentatives, voire plus, avant qu’il s’habitue et apprécie un nouvel aliment.
C’est aussi le moment de raconter l’histoire d’un ingrédient : «Tu sais où ont poussé les pommes de terre à côté de ton poisson ? Sous la terre !» Expliquez pourquoi vous aimez tel produit, en décrivant ses saveurs et sa texture. De temps en temps, proposez-lui de goûter une bouchée les yeux fermés : peu à peu, l’enfant va apprivoiser les goûts. Une façon de commencer à aimer l’aliment… ou peut-être pas, mais avec plus d’objectivité.
source: yahoo.fr