La série China 2050 a fait le buzz sur le web chinois en suscitant de nombreuses conversations sur Weibo. Derrière ce travail se cache un photographe français, Benoit Cezard, qui possède un regard plutôt aiguisé et joue avec les stéréotypes et l'ironie. Rencontre.
Benoit Cezard, 30 ans au compteur, s'en est allé un jour jouer de la musique en Chine avec son groupe, puis il a oublié de revenir. Il habite là-bas depuis maintenant six ans et enseigne la langue de Molière dans la ville de Wuhan. Musicien, il est également passionné par la photo. Et en la matière, sa dernière série, China 2050, est remarquable. "J'ai lu que ce pays deviendrait dans un futur proche la première puissance économique mondiale". C'est le point de départ de son travail et de ses premiers pas dans la staged photography qui met en scène des acteurs. "Pour les premières photos, j'ai demandé à de très bons potes, et après, comme j'avais déjà des photos à montrer, c'était plus simple de faire comprendre mon idée aux gens."
Ces photos nous projettent dans le futur, mais elles possèdent un sens profond."En imaginant le déclin de l'Occident et l'avènement de la Chine, j'ai voulu mettre en images l'histoire de l'arroseur arrosé. Les Occidentaux se retrouvent à faire des boulots durs en Chine". Cezard précise que dans les rues on croise de partout "des travailleurs migrants qui viennent des campagnes pour travailler en ville (chantiers, usines, ndlr) et leurs conditions sont très difficiles".
Ce "travail sur l'Occident" est aussi une "manière détournée de leur rendre
source: Yahoo.fr