Cette fois, ni Charlene, ni Caroline, ni Alexandra n'auront allumé le feu avec le prince Albert II de Monaco. C'est en solitaire - la princesse Charlene souffrant officiellement d'une grippe - que le souverain monégasque a honoré les 26 et 27 janvier l'immuable rituel des célébrations de Sainte-Dévote, martyre et sainte patronne révérée de Corse et de Monaco.
De retour du Forum économique de Davos à temps pour ce rendez-vous qui cristallise une part de l'histoire de la principauté, et tandis que le Festival international du cirque battait son plein avant l'ultime soirée ce dimanche, Albert de Monaco n'était à vrai dire pas tout à fait livré à lui-même, dans la fraîche soirée du samedi 26 janvier, pour embraser sur le quai Albert-Ier la barque symbolique commémorant une vieille légende fondatrice du Rocher : le public, comme chaque année, s'était massé en nombre pour prendre part à ce pan important des traditions nationales. Et Albert, quoi que seul, a eu droit à un traitement de star, demandé de partout tandis qu'à quelques dizaines de kilomètres de là, à Cannes, on s'enflammait pour les NRJ Music Awards.
Après avoir observé l'arrivée de la barque symbolique et des reliques de la sainte, menées ensuite en procession jusqu'à la petite église Sainte-Dévote où le mariage d'Albert et Charlene avait fait une poignante escale le 2 juillet 2011, les Monégasques ont pu voir leur chef, torche à la main, embraser la nuit en mettant le feu au brasier préparé pour l'embarcation. Un rituel qu'avait institué en 1924 le prince Louis II, commémoratif de la légende qui veut qu'un capitaine florentin du nom d'Antinope ait cherché en 1070 à dérober les reliques de Sainte-Dévote : piégé par un vent violent qui l'empêcha de s'enfuir avec son butin, Antinope fut arrêté, et Ugo Grimaldi ordonna qu'on lui coupe les oreilles et le nez, avant de faire brûler son bateau sur la plage de Monaco.
source: Yahoo.fr