Grands, petits, tondus, poilus, frisés... plus de 11.000
toutous en tout genre, bichonnés à l'extrême, et venus des quatre coins d'Europe,
s'affrontent jusqu'à dimanche à Genève pour gagner le titre du plus beau chien
d'Europe.
"Elle doit avoir des poils magnifiques", dit en
souriant à l'AFP le dresseur russe Nikolay Kuryliou, venu de St-Petersbourg
avec Vanilla Lee, communément appelée Varia, une jeune Spitz, une sorte de
chien miniature ressemblant à une boule de poils oranges.
Varia, donc, attend, debout sur une petite table, sans
sourciller, malgré les aboiements et applaudissements qui l'entourent. Elle
aussi devra bientôt monter sur le "ring" pour défiler devant le jury.
En attendant, son dresseur ne cesse de la coiffer pour que ses poils gonflent
encore et encore.
Dents, fourrure, tenue... le jury regarde tout à la loupe.
Les chiens sont d'abord jugés par races (230), puis par groupes (10). Dimanche
soir, le plus beau des chiens sera choisi parmi les 10 finalistes.
Mais malgré tous ces standards très scientifiques,
"c'est clair qu'après, il y a une interprétation humaine de la
beauté", reconnaît l'organisateur de la compétition, Laurent Pichard,
éleveur de cockers américains.
Une chose est sûre, pour ces chiens, les sentiers de la
gloire frôlent parfois le calvaire: beaucoup attendent des heures dans des
cages, d'autres sont affublés de nattes ou de bigoudis, certains se font
asperger de produits nettoyants, sans compter l'odeur de pipi.
Une fois sur le ring, le plus dur reste à faire: garder un
port altier et marcher de la façon la plus chic aux côtés d'un dresseur vêtu le
plus souvent en costume pour les hommes ou tailleur pour les femmes.
Rien n'est trop beau pour épater le jury. Et pourtant, le
couple gagnant -- chien/dresseur -- n'obtiendra qu'un voyage pour Orlando aux
Etats-Unis pour participer à la compétition du meilleur chien du monde.
source : yahoo.fr