En Belgique, la guéguerre entre Flamands et Wallons se joue sur tous les terrains. A Menin, petite commune flamande de 32 000 habitants située à une poignée de kilomètres au nord de Lille, les administrés francophones ne seront plus reçus en français mais en langue des signes et par des pictogrammes, à partir du 1er janvier 2014. L'objectif : lutter contre la "francisation".
Une application de la loi
En effet, la loi belge stipule depuis 1996 que les deux plus grandes régions du pays sont "unilingues": les communes situées en Flandre sont administrées exclusivement en néerlandais et celles en Wallonie en français. Seules exceptions à la règle, les 19 communes de la région bruxelloise, gérées dans les deux langues.
Malgré sa proximité avec l'Hexagone -elle partage même sa rue principale avec Halluin, sa voisine située en France- Menin fait donc partie de ces communes où le néerlandais est la seule langue légale d'un point de vue administratif.
"Des instruments pour éviter la francisation"
Et Martine Fournier, la bourgmestre chrétienne-démocrate de la municipalité, s'est fait un devoir de faire appliquer strictement la loi et d'interdire aux fonctionnaires de son administration -dès le 1er janvier 2014- de s'adresser dans la langue de Molière aux personnes se présentant au guichet sans aucune notion de néerlandais.
"Certaines personnes habitent ici depuis des décennies et ne parlent toujours pas un mot de néerlandais. Il faut mettre en place des instruments pour éviter la francisation" a-t-elle expliqué ce jeudi dans la presse belge.source :yahoo.fr