Drogues : les ados plébiscitent la marijuana



Les jeunes Américains boivent moins mais fument plus de joints, selon un récent rapport gouvernemental. Une pratique qu'ils jugent peu risquée pour la santé.
Aux Etats-Unis, environ 6,5% des lycéens fument chaque jour de la marijuana. Ils étaient six pour cent il y a dix ans et 2,4% en 1993. Une enquête menée auprès de 41.600 lycéens par l'Institut national de la santé américain pointe ce phénomène inquiétant. Cette hausse de la consommation de marijuana s'expliquerait par la facilité à se procurer du cannabis, selon le rapport. En effet, le Colorado et l'Etat de Washington ont dépénalisé la consommation de marijuana et dans 19 autres Etats, plus le District de Colombia, on peut en consommer pour raisons médicales.
Autre cause possible de cette relative banalisation de cette drogue auprès des jeunes, la croyance selon laquelle il est moins risqué de fumer des joints quotidiennement que de prendre des drogues dures. Un chiffre illustre cette idée reçue : 40% des élèves de Terminale considèrent comme nuisible à leur santé un ou plusieurs joints quotidiens. Ils étaient 44,1% l'an dernier. En d'autres termes, le taux de jeunes convaincus par la fausse innocuité du cannabis tend à augmenter et 6 élèves de terminale sur 10 pensent que fumer de la marijuana chaque jour est une pratique banale.
L'Institut national de la santé devrait peut-être accentuer ces efforts de sensibilisation auprès des jeunes pour rappeler les dangers liés à la consommation de cannabis : sans aborder les risques de prendre le volant après en avoir consommé (encore plus quand il est associé à l'alcool), la prise régulière conduit à une désocialisation progressive caractérisée par une indifférence à son environnement, une coupure avec la réalité, des difficultés de concentration et d'apprentissage et une perte de motivation. Et le risque de dépendance est réel. En témoignent les symptômes consécutifs à un arrêt brutal ou momentané de la consommation : stress accru, irritabilité et difficulté à s'endormir.

source: topsanté.com