Un jour, ils ont eu une parole malheureuse, dont les conséquences résonnent encore dans leur vie. Ils tentent de comprendre ce qui s’est joué à cet instant douloureux. 
J'ai effrayé mon mari
Catherine, 56 ans, créatrice de bijoux
« Je croyais que les relations dans un couple pouvaient être complices, amicales et amoureuses. Je pense toujours que c’est ainsi qu’elles devraient être. Mais je n’y suis pas parvenue ! Il y a sept ans, alors que nous partagions un moment de confiance et de tendresse, j’ai dit à mon mari : “J’adore l’idée de vieillir ensemble, de chérir l’un et l’autre notre déchéance physique. Cela me transporte de bonheur.”
J’ai senti le froid passer entre nous. Je l’avais glacé. Il était probablement terrorisé à cette idée. Il n’a rien dit. Je n’ai rien ajouté. Jusqu’alors, nous n’avions jamais envisagé cette éventualité. Nous vivions ensemble depuis vingt ans, mais, quelques semaines plus tard, il m’a quittée pour une femme beaucoup plus jeune. J’avais prononcé les mauvais mots. Je les avais dits par amour et pour le rassurer. Raté ! J’ai senti à quel point le modèle d’une sexualité vieillissante que je proposais était à l’opposé de ce qu’il espérait. Celui que je croyais connaître, comme les autres hommes, ne voulait vibrer que pour un corps jeune. À partir du moment où j’ai compris cela, il y a eu une fracture de notre lien. J’ai réagi par le rejet et le mépris. La séparation devenait inévitable.
Pourtant, j’aimerais tant que l’on puisse aborder dans le couple ce sujet des corps vieillissants, de la chair meurtrie qui demeure aimable, car elle est le corps de l’aimé. »
J'ai fait virer un collègue
Jacques, 42 ans, chef de projet informatique
« Il y a trois ans, je travaillais sur un projet avec des collaborateurs, dont l’un avait été embauché exprès par notre société. Rapidement, des problèmes sont apparus, d’ordres professionnel et relationnel.
source: yahoo.fr