Utilisés comme contraceptifs, des progestatifs multiplieraient le risque par deux chez les femmes de moins de 44 ans, selon une étude.
Depuis quelques années, différentes études ont démontré que l'association de progestatifs de synthèse et d'œstrogènes dans le cadre d'un traitement hormonal substitutif au moment de la ménopause augmente le risque de cancer du sein chez les femmes.
Mais qu'en est-il pour les progestatifs de synthèse lorsqu'ils sont administrés seuls, comme contraceptifs, chez des femmes plus jeunes? C'est la question que s'est posée l'équipe du Pr Christopher Li, à Seattle (États-Unis), en s'intéressant plus particulièrement à l'acétate de dépo-medroxyprogestérone, mis en cause dans la principale étude (WHI) sur le traitement de la ménopause.
Risque très faible avant 35 ans Ce composé de synthèse est administré sous forme injectable à des femmes pour qui la prise régulière de la pilule se révèle impossible. Il est très rarement utilisé en France où l'on préfère les implants, à l'inverse d'autres pays. L'étude, publiée ce mois-ci dans la revue Cancer Research , révèle que l'acétate de dépo-medroxyprogestérone augmente le risque de cancer du sein de 2,2 chez les femmes âgées de 20 à 44 ans. «Avant 35 ans, le risque de développer ce type de cancer est très faible. Du coup, même s'il est multiplié par plus de 2, le risque absolu demeure minime», rassure le Dr Marc Espié, responsable du Centre des maladies du sein de l'hôpital Saint-Louis, à Paris.
source: Yahoo.fr