La question de notre internaute :
J’aimerais demander une augmentation, que je trouve méritée, au travail, mais je n’arrive pas à le faire. Comment me lancer, quel discours tenir ?
Ce qu'en dit Sarah :
D'abord, que les choses soient claires. Obtenir une augmentation n'est pas une preuve de votre valeur. Un salaire correspond uniquement à la valeur marchande de la prestation que vous fournissez à votre employeur. Cela n'a donc strictement rien à voir avec vos qualités humaines et morales. Mais peut-être en doutiez-vous ?
Les pièges à éviter
Pour demander une augmentation, il convient de choisir le bon moment. Ne demandez pas d'augmentation si vous êtes en poste depuis moins d'un an – on vous rira au nez. S'il y a dans votre entreprise des entretiens annuels ou semestriels, c'est un moment possible pour le faire. Mais vous pouvez tout aussi bien demander un rendez-vous en cours d'année sans en préciser le motif exact.
Avant le rendez-vous, renseignez-vous minutieusement sur votre niveau de salaire par rapport à votre âge, votre secteur d'activité, votre ancienneté, votre expérience, pour avoir une vision claire de votre position sur le marché du travail.
Le jour du rendez-vous, n'annoncez pas tout de go « Je veux une augmentation ». Rappelez d'abord à la personne qui vous reçoit depuis combien de temps vous êtes dans cette entreprise (y compris si elle le sait parfaitement), remémorez-lui les différentes missions dont vous vous êtes acquitté(e) avec succès. Amenez ensuite la question en étant à la fois sûr de vous et déterminé, mais sans être prétentieux. « Je vaux XXXX euros, c'est à prendre ou à laisser » est une carte bien trop hasardeuse à jouer en période de crise, sauf si vous estimez que vous êtes face à un employeur réceptif et sensible à ce genre de coups d'éclat.
Qu'est-ce qui se cache derrière votre crainte ?
Si l'on creuse un peu la formulation de votre question, un paradoxe saute aux yeux. Ce n'est pas que vous pensez que vous ne « valez rien ». Vous le dites vous-même : cette augmentation, vous la « méritez ». Ce qui vous pose problème, c'est de le formuler. C'est-à-dire de réclamer à un supérieur hiérarchique plus d'argent. Cette crainte prend peut-être sa source dans des craintes plus anciennes. Vos parents vous donnaient-ils de l'argent de poche ? Aviez-vous à en réclamer ? Vous en donnaient-ils suffisamment par rapport à ce que certains de vos camarades obtenaient ? Vos parents avaient-ils une façon précise de récompenser vos bonnes actions (travail à l'école, sage, etc.) ? Ou diriez-vous qu'ils y étaient tout à fait insensibles ? D'une manière générale, quel genre d'élève étiez-vous ?
Prenez le temps de réfléchir à ces quelques questions. Vous pourriez être surprise par certains rapprochements étonnants entre votre situation présente au travail, et vos rapports avec vos parents ou vos professeurs quand vous étiez enfant.
source: yahoo.fr
