Une femme sur trois sera amenée à pratiquer une IVG au moins une fois dans sa vie, selon les derniers chiffres. Une femme sur trois.
Je me suis retrouvée enceinte, une grossesse non désirée. J’étais une de ces femmes sur trois.
Zoé Y. (le nom a été modifié) a 26 ans, elle est journaliste. Elle voulait écrire un article "journalistique" sur son avortement, et finalement, c'est un témoignage.
Elle revendique le droit de toute femme à le pratiquer mais elle ne se reconnaît pas dans les discours qui, justement pour contrer les "antis", en font une affaire purement médicale, politique. Il y a une place pour une parole complexe qui ne soit pas récupérée par des militants religieux ni interdite parce que les religieux pourraient l'utiliser.
Zoé ne témoigne pas au nom des autres. Blandine Grosjean
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Comment se fait-il qu’on puisse se sentir si vide après cet acte si banal dans les chiffres ?
L'avortement, je l’ai vécu comme dans un tourbillon. J’ai géré mais je captais que dalle, de rendez-vous en rendez-vous, d’obligations d’agir vite et à ce cafouillage hormonal permanent.
C’était une période de ma vie très occupée, j’avais l’impression de courir partout et j’avais, en plus, beaucoup de travail.
J’avais fais l’amour des dizaines de fois avec ce garçon d’une trentaine d’années, je l’aimais vraiment bien. Il me plaisait, j’aurais même pu à cette époque concevoir cette nouvelle mission avec lui.
Cette idée me portait et me culpabilisait à la fois. Pourquoi ?
Je devenais la chiante, lui le con
Ben parce que ce n’était pas mon mec, justement. On se voyait souvent, souvent en soirées, on avait des amis en commun. Mais très vite, on a passé environ la moitié du temps à se prendre la tête. La situation n’était pas claire. On ne voulait pas la même chose. Du coup, je devenais la chiante et il devenait le con.
source: yahoo.fr