Un nouveau test ADN permettrait de prédire combien de temps les personnes atteintes d’un cancer de l’ovaire survivront. Ce test devrait permettre de guider les médecins vers le meilleur choix thérapeutique.
Des chercheurs du Centre de recherche sur le cancer de Seattle, aux Etats-Unis, annoncent avoir mis au point le premier test ADN permettant de compter le nombre de cellules immunitaires présentes au sein d’une tumeur cancéreuse de l’ovaire. Selon ces chercheurs, ce test utilisable chez les femmes ayant un cancer à un stade précoce ou à un stade avancé, va permettre aux médecins de choisir la meilleure voie thérapeutique pour leurs patientes.
Cette nouvelle technologie, appelée QuanTILfy, compte le nombre de cellules lymphocytes TIL (les cellules immunitaires qui infiltrent les tumeurs) après avoir fait une biopsie de la tumeur cancéreuse de la patiente. Le test fonctionne par la collecte de l'information génétique de protéines trouvées uniquement dans ces cellules TIL.
« Les cellules TIL ont des séquences d'ADN uniques que l’on peut comparer aux codes-barres de produits sur les articles que l’on achète au supermarché. Notre technologie est comparable à un lecteur de codes barres « explique le Dr Jason Bielas, qui a dirigé ces recherches. « Pour le mettre au point, nous l’avons testé auprès de 30 patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire et dont les chances de survie variaient de 1 mois à 10 ans. Nous avons tout simplement comparé les résultats obtenus après analyses de nos échantillons avec les chiffres de survie de ces patientes ».
Les chercheurs ont ainsi découvert que plus les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire avaient un taux élevé de cellules TIL, plus elles avaient des chances de survivre longtemps. Le pourcentage de cellules lymphocytes était ainsi trois fois plus élevé chez les femmes ayant survécu plus de 5 ans que chez les femmes ayant survécu moins de 2 ans.
Les chercheurs vont poursuivre leurs recherches dans l’espoir de pouvoir appliquer également ce test aux patients atteints de mélanome ou de cancer colorectal.
source: topsanté.com