Des chercheurs français auraient découvert une molécule capable de prévenir à la fois les maladies cardiovasculaires, le diabète et les accidents vasculaires cérébraux. Nom de code de cette molécule : LNP 599.
Cela pourrait ressembler à un scénario de science-fiction et pourtant, la nouvelle est bel et bien réelle : des chercheurs de la faculté de médecine de Strasbourg pensent avoir découvert LA molécule du XXIe siècle. Baptisée LNP 599, cette molécule serait capable de prévenir à la fois l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, les AVC et le diabète. Excusez du peu !
Cette molécule a été développée par les chercheurs français à l'issue de 15 ans de recherches. Son secret réside dans un mode d'action innovant : au lieu d'agir sur les organes touchés par les maladies, elle agit sur le système nerveux.
"Notre idée était de chercher une espèce de chef d'orchestre qui nous permettrait, en modifiant le rythme de ces régulations par une cible unique de modifier tous les symptômes à la fois. Et nous avons réussi avec cette molécule", a expliqué à France 3, Pascal Bousquet qui dirige l'équipe. Toutes ces maladies impliquent des mécanismes différents mais elles sont favorisées par des facteurs de risque communs tels que le surpoids, le cholestérol ou l'hypertension artérielle. C'est pourquoi ils ont eu l'idée de développer une molécule capable de réagir à la racine du mal, c'est-à-dire au niveau du système nerveux autonome.
Pour l'instant, la molécule LNP 599 n'a été testée que sur des rongeurs mais elle a permis d'observer une réduction de la pression artérielle accompagnée d'une baisse du cholestérol.
Le principal avantage de cette molécule est qu'elle va réduire les risques d'interactions médicamenteuses. "Plus on limite le nombre de médicaments et plus on limite, à priori, le risque d'effets indésirables" soulignent les chercheurs.
L'équipe compte donc au cours des années à venir poursuivre ses travaux avec des essais cliniques sur l'homme. Si la molécule LNP 599 confirme son efficacité, les chercheurs estiment qu'elle pourrait arriver sur le marché d'ici 5 à 7 ans.
source: topsanté.com