En Grande-Bretagne, la Commission de vaccination suggère d'élargir les recommandations de vaccination contre le papillomavirus humain aux homosexuels de 16 à 40 ans.
Les homosexuels britanniques âgés de 16 à 40 ans pourraient se voir proposer d'être vaccinés contre le papillomavirus humain, un vaccin jusqu'alors proposé aux adolescentes pour les protéger contre le cancer du col de l'utérus. La Commission mixte sur la vaccination et l'immunisation de Grande-Bretagne vient en effet de faire des recommandations en ce sens qui devraient être transmises au ministre de la Santé, après consultation publique.
Depuis 2008 en Grande-Bretagne, toutes les jeunes filles de 12 à 13 ans peuvent être vaccinées contre le papillomavirus humain. En France, le vaccin est proposé aux jeunes filles de 11 à 14 ans. En revanche, les garçons ne se font pas vacciner car cela "ne générerait qu'un bénéfice minime pour la prévention du papillomavirus" expliquait alors la Commission sur la vaccination et l'immunisation.
Cette dernière vient donc de revenir sur ses positions car de nouvelles études ont montré que le vaccin anti-HPV fournissait également une protection contre un large éventail d'autres cancers (cancer de la bouche, de la gorge, de l'anus ou du pénis). Il recommande donc désormais "de mettre en place la vaccination pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes âgés de 16 à 40 ans".
De son côté, la Société royale pour la santé publique, a imploré les autorités sanitaires à élargie cette vaccination à tous les garçons et non aux seuls homosexuels. "La vaccination des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes laissera toujours une proportion importante de la population à risque de HPV. La vaccination de toutes les filles et de tous les garçons est la seule façon d'avancer et de ne pas les exposer au risque d'infection".