Vivre avec l’enfant de l’autre














Le père, la mère, les enfants sous un même toit : ce fut longtemps le modèle classique de la famille. Mais aujourd’hui, désorientés par les contraintes imposées par la parentalité ou craignant de passer à côté de leur vie, nombre de couples avec enfants s’estiment d’humeur incompatible et se séparent. L’enfant, dans plus de deux tiers des cas, reste avec la mère. Lorsque les parents “refont leur vie”, c’est-à-dire, qu’ils s’installent avec un nouveau conjoint, l’enfant est confronté non plus à deux parents unis puis séparés, mais à trois voire quatre adultes qui exercent sur lui leur autorité. Devant une situation parfois confuse, l’enfant se révolte, rendant les relations des nouveaux couples difficiles.
Autorité et responsabilité

Le nouveau conjoint n’a aucun statut juridique vis-à-vis de l’enfant de l’autre. Par contre, il a des responsabilités et des devoirs envers lui. Cette ambiguïté attise fréquemment la guerre conjugale : le parent biologique supporte souvent mal les choix – notamment scolaires – du nouveau compagnon (compagne) de son ex-conjoint. L’enfant se trouve alors pris en otage dans des querelles d’adultes : plus personne ne réussit à asseoir son autorité, et l’enfant joue de ce malaise : “Tu n’es pas mon père donc tu ne me commandes pas”, tout en reprochant à son père biologique son absence. Le nouveau compagnon (compagne) se sent bafoué(e), malgré ses efforts ; l’histoire d’amour vire à la lutte d’influences jusqu’à la rupture, parfois.
source: Yahoo.fr