Aux parents circonspects, les experts disent en substance « laissez dire, laissez croire ! ». La vérité survient d'elle-même lorsque les enfants grandissent.
Chaque année, les mêmes rituels rythment la saison de Noël. Un sapin, une liste de cadeaux, des souliers soigneusement disposés, et bien sûr, l'attente du père Noël Mais vers 5/7 ans, la légende quasi-universelle du vieux monsieur jovial et potelé vacille, ne laissant derrière elle qu'une traînée de poudre scintillante dans le bleu nacré d'une nuit étoilée. Que dire, que faire? Rien, ou presque, selon Jared Durtschi, chercheur spécialisé dans les relations familiales à l'université du Kansas.
Développer le sens de l'émerveillement
La vérité n'est pas toujours bonne à dire. Selon Jared Durtschi, il n'est «pas nécessaire que les parents décident de dire aux petits que le père Noël n'existe pas. Au fur et à mesure du développement de l'enfant, la pensée magique [ ] qui lui permet d'accepter si facilement tous les détails du père Noël s'évanouira et il découvrira progressivement la vérité par lui-même.» De plus, «Noël a tendance à être plus amusant pour les enfants qui y croient comparés à ceux qui n'y croient pas».
Le mythe du distributeur à la hotte bien remplie aurait d'ailleurs d'autres vertus. Il permettrait aux enfants de développer un sens de l'émerveillement envers ce personnage joyeux et de stimuler leur imagination, selon de précédentes recherches menées par Charles Smith, un expert américain en développement de l'enfant. La psychanalyste Françoise Dolto l'avait bien compris, elle qui 50 auparavant, inaugurait le secrétariat du père Noël. Un succès jamais démenti, puisque 1,4 million de lettres au père Noël ont été envoyées en 2011.
source: Yahoo.fr