Grossesse : on peut être enceinte après un cancer du col



Moins invasive que l’hystérectomie, la trachélectomie invasive peut permettre eux jeunes femmes atteintes d’un petit cancer précoce du col de l’utérus, de préserver leur fertilité.
Bien que le vaccin contre le papillomavirus humain et les campagnes de sensibilisation sur l’importance des frottis aient réduit le nombre de cancers du col de l’utérus, ce cancer reste le 2e cancer le plus fréquent chez les femmes de moins de 45 ans. Il touche ainsi un grand nombre de femmes en âge de procréer qui, jusqu’à présent, voyait s’envoler leur possibilité de devenir maman lorsque le diagnostic était posé. Les traitements du cancer du col, que ce soit une hystérectomie avec ablation de l’utérus, du col et d’une partie du vagin, ou une radiothérapie de la zone pelvienne, éliminaient toute chance de tomber enceinte.
Cependant, l’équipe d’oncologues du Centre du cancer de l’Université de l’Ohio (Etats-Unis) semble apporter un nouvel espoir en proposant une nouvelle procédure de traitement du cancer moins invasive, appelée trachélectomie élargie.
La trachélectomie élargie est une intervention chirurgicale qui permet d'enlever le col de l'utérus, la partie supérieure du vagin et les ganglions lymphatiques du bassin dans le but de traiter le cancer du col de l'utérus. Cette intervention est proposée aux jeunes femmes atteintes d'un petit cancer précoce du col de l'utérus (c’’st-à-dire un cancer qui ne dépasse pas 2 cm) et qui souhaitent préserver leur fertilité. Le col et la partie supérieure du vagin sont supprimés, mais le reste de l'utérus est laissé en place. « Même si cette procédure augmente fortement le risque de fausse couche notamment au 2e trimestre, environ 70% des jeunes femmes qui ont eu recours à ce type de traitement aux Etats-Unis ont réussi à accoucher d’un enfant » explique le Dr Jeffrey Fowler, gynécologue oncologue à l’Université de l’Ohio. « Elles ont simplement dû accoucher par césarienne et non par voie basse pour éviter les risques d’hémorragie ».

source: topsanté.com