LYON (Reuters) - La mystérieuse maladie qui frappe les
sangliers de l'Ardèche, où 57 cadavres d'animaux ont été découverts pendant
l'été, a incité mercredi le préfet du département a interdire la consommation
ainsi que la commercialisation de leur viande et abats.
"Des animaux agonisant ont été observés et filmés,
semblant présenter des troubles nerveux, perte d'équilibre, tremblements,
spasmes, convulsions, pédalage", déclare Bernard Gonzalez dans un communiqué.
Des analyses sérologiques, histologiques, biologiques et
toxicologiques ont été pratiquées sur des échantillons. L'explication
toxicologique est privilégiée mais l'origine de l'intoxication n'a pas encore
été identifiée.
L'hypothèse d'un empoisonnement par l'homme avait été dans
un premier temps envisagée, à la suite de faits similaires constatés l'année
dernière, mais elle a été abandonnée.
Les recherches s'orientent maintenant vers une intoxication
d'origine naturelle, peut-être par l'intermédiaire de plantes, ce qui a conduit
le préfet à interdire la consommation de viande de sanglier par principe de
précaution.
Cette mortalité est jugé "exceptionnelle" au plan
national et des experts vétérinaires sont venus sur place pour tenter de
trouver une explication à cette hécatombe inédite.
L'Ardèche est l'un des départements qui connaît la plus
forte concentration de sangliers en France.
"Cette population importante est liée à la présence de
châtaigneraies et de chênaies, réservoirs de nourritures pour les
sangliers", explique Denis Ambard, technicien à la Fédération des
Chasseurs de l'Ardèche.source : yahoo.fr