Colorants, conservateurs: tous les additifs à surveiller



Des boissons aux crèmes glacées en passant par des biscuits et des charcuteries, les additifs sont partout. Si certains sont parfaitement naturels et inoffensifs, d’autres laissent planer des doutes, voire sont carrément nocifs à haute dose. Reconnaissez-les pour mieux les éviter.
L’aspartame et les colorants caramels
L’aspartame (E 951)
Un édulcorant de synthèse, utilisé dans la plupart des produits allégés. « Il est hautement sujet à controverses notamment compte tenu de l’ancienneté des études toxicologiques ayant défini la DJA (dose journalière admissible) et des récentes études, notamment sur la femme enceinte, qui ont relancé le débat, souligne le docteur Chevallier. Les autorités de santé doivent donner leur avis à ce sujet avant l’été. »
On les trouve surtout dans : les sodas light, les produits allégés : yaourts, crèmes desserts, barres de régimes…
 
Pour les limiter ou les éviter : privilégiez les sucres naturels : miel, sirop d’érable et d’agave, sucre complet ou rapadura… Ou réapprenez peu à peu à boire vos boissons sans sucre !
• Les colorants caramels (E 150 b, c et d) 
Dans la famille des caramels, les E 150 b, c et d n’ont rien à voir avec le caramel qu’on cuit dans une casserole. « Il s’agit de recettes de synthèse. Ils peuvent entraîner des troubles digestifs entre autres, explique le docteur Chevallier. L’Etat de Californie a également imposé la réduction des concentrations en E 150 d dans les boissons, pourquoi ne pas s’aligner en Europe ? » L’EFSA vient de revoir leurs DJA (doses journalières admissibles) : 300 mg par kilo de poids et par jour, avec une limite fixée à 100 mg pour le colorant E 150c. Une quantité pas si difficile à atteindre pour les gros consommateurs de certains produits. L’EFSA a également recommandé aux industriels de maintenir leurs niveaux aussi bas que possible. Le colorant E 150 a est quant à lui bien obtenu à partir de sucre. 
On les trouve surtout dans : sodas, confiseries, soupes, vinaigres, sauces sojas, certaines bières… 
Pour les limiter ou les éviter : les traquer sur les étiquettes.
Fruits au sirop : peut-il y avoir des colorants ou des additifs ?
Colorants et parabens
Certains colorants
En particulier les E 102, E 104, E 110, E 122, E 124 et E 129. Lorsqu’ils sont associés à l’acide benzoïque (E 210 à E 213), ces colorants jaune et rouge pourraient entraîner une agitation supplémentaire chez des enfants déjà hyperactifs. Depuis 2009, ils doivent être étiquetés avec la mention « peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants ». 
On les trouve surtout dans : partout ! Sirops, charcuteries, gâteaux, bonbons gélifiés colorés, yaourts aux fruits ou aromatisés, fruits confits, mais aussi médicaments.
Pour les éviter : Préférez les sirops et bonbons artisanaux, les produits bio en général.
• Les parabens (E 214 à E 219)
Grâce à leurs propriétés antibactériennes et antifongiques, les parabens sont utilisés comme conservateurs et posent des problèmes d’allergies, et inquiètent à cause de leurs effets sur le système endocrinien (qui régule nos hormones). « Les parabènes se trouvent aussi dans certains cosmétiques, et c’est pire, souligne Laurent Chevallier, car ils passent directement dans le sang. Dans les aliments, la majeure partie est détruite par les sucs digestifs. » Et les industriels ont fait des efforts pour réduire leur utilisation.
On les trouve surtout dans : bières, conserves de fruits et jus de fruits, sauces, sirops, desserts aux fruits, préparations à base de poissons, viandes, gelées utilisées en charcuterie, bonbons…
Pour les limiter ou les éviter : traquez-les sur les étiquettes.
L’aluminium (E 173)
« L’aluminium en poudre est utilisé comme colorant et dans l’eau pour éviter que ne soit trouble, explique le docteur Chevallier. Par voie alimentaire et à haute dose, il peut provoquer des troubles digestifs ». Contiennent aussi de l’aluminium les additifs E 520 à 523 (sulfate d’aluminium) ; le E 541 (phosphate d’aluminium) ; les E 554 à 559 (silicate d’aluminium) ; et le E 1452 (octényl succinate d’amidon d’aluminium).
On le trouve surtout dans : les décors de pâtisserie ou dragées métallisés, certains laits maternisés industriels, le sel fin de table additionné de silicate d’aluminium, des fruits confits…
Pour le limiter : préférer les décors de pâtisserie en sucre ou les vermicelles de chocolat, et choisir des produits bio, dans lesquels les additifs contenant de l’aluminium ne sont pas autorisés.
Acide glutamique et glutamates et le ferrocyanure
Acide glutamique et glutamates (E 620 et 621 à 625) 
Cet exhausteur de goût a beaucoup fait parler de lui à travers le « syndrome du restaurant chinois » (maux de tête, troubles respiratoires, rougeurs sur le visage…). Un surnom lié au fait que le glutamate est couramment utilisé dans la cuisine chinoise. En excès, il pourrait avoir agir sur le système nerveux et dérégler les sensations de faim et de satiété. 
On le trouve surtout dans : soupes, plats préparés, bouillons-cubes, conserves à base de viande, cuisine chinoise. 
Pour le limiter : les repérer sur les étiquettes. Le glutamate est interdit dans les produits bio.

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