Deux policiers soupçonnés d'avoir tenu des propos islamophobes sur Facebook alors que la ville de Trappes était secouée par les violences de juillet, ont été en garde en vue le mois dernier à l'IGPN, "la police des polices", a-t-on appris auprès d'une source proche du dossier.
Ces policiers du commissariat de Trappes ont été entendus en septembre pour "injures et incitation à la haine en raison de la religion" lors de cette enquête désormais close, selon cette source. Il appartient maintenant au procureur de la République à Versailles de décider de poursuivre ou non les deux policiers.
L'un des policiers entendus par l'Inspection générale de la Police Nationale (IGPN) est un des trois fonctionnaires qui avaient effectué le contrôle d'identité mouvementé d'une femme intégralement voilée le 18 juillet, point de départ de violences urbaines.
Il avait notamment partagé sur son compte personnel Facebook, fermé depuis, une photo du groupe "Les femmes blanches sont les plus belles". Sur cette image reprenant le logo de la municipalité de Trappes et proclamant "la douceur de vivre", une femme portant la burqa était représentée sous un beau ciel bleu devant une mosquée.