Une jeune femme de 18 ans a déposé une plainte visant le laboratoire qui commercialise le Gardasil, un vaccin contre le cancer du col de l’utérus , et l’Agence nationale de sécurité du médicament, pour de graves effets secondaires.
Après le Médiator, les prothèses PIP, et les pilules de 3e et 4e génération, le Gardasil sera-t-il l’objet d’un nouveau scandale sanitaire ? Une plainte pénale vient en effet d’être déposée vendredi contre le laboratoire, Sanofi Pasteur, qui commercialise le Gardasil et contre l’Agence nationale de sécurité du médicament, pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" par une jeune femme de 18 ans. Selon la jeune femme, le vaccin contre le cancer du col, de l’utérus commercialisé par Sanofi Pasteur et déjà, prescrit à plus de 2,3 millions de jeunes filles françaises, serait responsable de graves effets secondaires sur le système nerveux central. Maitre Coubris, l’avocat de Marie-Océane, cette jeune fille de 18 ans vaccinée il y a trois ans avec le Gardasil, estime que cette dernière a développé une sclérose en plaques après la vaccination.
C’est la première plainte en France visant le Gardasil mais elle pourrait être suivie, dans les jours qui viennent, d’une vingtaine d’autres plaintes pénales.
Un lien de causalité entre le Gardasil et les signes cliniques
Marie-Océane a reçu sa première injection le 11 octobre 2010 et la deuxième le 13 décembre. Dès février, la jeune femme a été hospitalisée suite à des vertiges, des vomissements, une perte momentanée de la vue, de la marche et des paralysies faciales. D’après son avocat « le diagnostic d'encéphalomyélite aigüe disséminée (maladie inflammatoire du système nerveux central) ou de sclérose en plaques a été rapidement posé". Maitre Courbis s’appuie, d’après le quotidien Sud Ouest, « sur une double expertise commandée par la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) d'Aquitaine, qui a conclu à un lien de causalité entre l'injection de Gardasil et une "réaction inflammatoire aiguë du système nerveux central", qui après la deuxième injection a "décompensé un processus immunitaire".
Une coïncidence temporelle
Si Sanofi Pasteur MSD, le laboratoire qui fabrique le vaccin a confirmé dimanche la conclusion, il rappelle à l’AFP qu’ « elle s'appuie uniquement sur la constatation d'une coïncidence temporelle entre la survenue des symptômes et la maladie et de la vaccination, sans prouver le lien de causalité. »
Le président du comité technique des vaccinations Daniel Floret a vivement réagit sur les ondes de RTL. Il a affirmé que « les données internationales ne montrent aucun lien entre le Gardasil et la sclérose en plaques, et qu’ « on montait en épingle des effets pervers éventuels, après une plainte visant ce vaccin. » Il a rappelé au journaliste de RTL qu’"les données de pharmacovigilance internationales ne montrent pas de lien entre ce vaccin et une quelconque maladie auto-immune, dont la sclérose en plaques" et que « le fait qu'il y ait une plainte ne prouve pas qu'il y ait un problème".»
De nouvelles plaintes à venir
Maitre Coubris, l'avocat des victimes du vaccin contre le cancer de l'utérus a déclaré au Point.fr que 20 autres familles déposeront plainte contre le Gardasil et rappelle que «les effets secondaires de ce vaccin ne sont pas nouveaux et inconnus. L'Agence du médicament avait déjà reçu au moins trois déclarations de pharmacovigilance concernant ce vaccin et elle avait été informée bien avant Marie-Océane des risques qu'il comportait. Le Gardasil faisait d'ailleurs partie des 59 médicaments sous surveillance. »
source: topsanté.com