Les compléments alimentaires semblent être des produits « miracles » capables en quelques gélules de vous faire maigrir, mieux digérer, mieux dormir, éliminer la cellulite, couper la faim ou encore faire fondre les graisses.
Pourtant, d’après une enquête du quotidien Le Parisien, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) met en cause l’efficacité de certains compléments alimentaires. Après avoir expertisé les composants de ces produits, elle a constaté qu’une majeure partie d’entre eux n’a aucune efficacité. Ils devraient donc être exclus de la catégorie compléments alimentaires.
L’extrait d’abricot ne fait pas maigrir
Pour l’EFSA, l’extrait de haricot contenu dans la phaséolamine, censé bloquer les glucides, ne produit en réalité aucun effet. Il est pourtant utilisé et vendu par la marque Omega Pharma.
« Les amincissants représentent un marché énorme pour les industriels, mais ils sont trop souvent présentés comme des traitements, voire des médicaments, ce qui est une tromperie », Michèle Rivasi, députée européenne (EELV) au Parisien. « Pire encore : prises à forte dose, certaines pilules peuvent s’avérer nocives pour la santé. Un simple jus de cranberry est vendu comme un remède contre les infections urinaires. Or, aucune étude scientifique ne prouve son efficacité. », rappelle la députée.
Les laboratoires utilisent une faille règlementaire
Certains laboratoires ont trouvé une faille réglementaire leur permettant de commercialiser leurs produits dans la catégorie « dispositif médical », un statut moins contraignant que celui de compléments alimentaires. En effet, il n’oblige pas à prouver l’efficacité des composants utilisés.
Charles Pernin, chargé de mission à la CLCV (l’association nationale de défense des consommateurs et usagers) rappelle auprès du Parisien que « ce sont des produits dont l’inefficacité a été démontrée, il faut arrêter de tromper les consommateurs! » Et qu’ il « envisage au nom de la CLCV de lancer une procédure judiciaire contre les laboratoires. »
source: topsanté.com