Gagner sa vie en commercialisant "l'air de Montcuq", c'est possible. Antoine Deblay, étudiant en communication à Aurillac, le fait très bien. Portrait.
Jouons aux devinettes. Montcuq me rapporte de l'argent sans que j'aie à vendre mes charmes. Qui suis-je ? Antoine Deblay, bien sûr ! Aujourd'hui étudiant en communication à Aurillac, ce Lotois d'origine a passé sept ans de sa vie dans le petit village d'à peine plus de mille habitants, rendu célèbre par Daniel Prévost et Le Petit Rapporteur. En juin dernier, le génie farceur se lance dans un projet qui fleure bon le gros coup : "Les vannes sur le village, ça n'arrête pas. J'ai réfléchi à une idée pour jouer sur les mots, et commercialiser l'air de Montcuq m'a paru être la meilleure."
Quelques jours et flatulences plus tard, Antoine lance une collecte de fonds sur KissKissBankBank, plateforme 100 % "made in France" de financement participatif. "L'objectif était de réunir 780 euros pour lancer un site et préparer les premières commandes." Plutôt calmes, les deux premières semaines laissent vite place à l'embrasement. Au bout d'un mois seulement, le but initial est atteint. Les internautes, conquis, réclament leurs boîtes en masse.
De l'argent avec du vent
Comme un grand, l'initiateur du projet dessine les étiquettes et les fait imprimer, à Montpellier. Le contenant, vendu une dizaine d'euros avec les frais de port, est lui directement rempli dans la petite commune. "L'air y est frais, 100 % bio, et vous plonge au fin fond de la ville afin de vous rafraîchir les idées", raconte Antoine. Mais pas question d'abuser : pour ne pas "vider l'air de Montcuq", la récolte est limitée à "dix litres" par semaine. En Auvergne pour ses études, le jeune homme profite de ses visites chez ses parents pour conditionner ledit oxygène :
source: yahoo.fr