Réanimateurs, anesthésistes et médecins dans les services de soins palliatifs s'interrogent sur la mise en pratique d'une loi autorisant le suicide assisté.
Quelles seraient les modalités et les conditions strictes qui pourraient permettre «à un malade autonome (selon les termes du communiqué de l'Élysée, NDLR), atteint d'une maladie grave et incurable, d'être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie»? Cette question, qui sera posée au Comité consultatif national d'éthique (CCNE), laisse dubitatif le Dr Vincent Morel, président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap): «C'est à la société de définir cela, nous, médecins, consacrons 100 % de notre énergie à ce qui relève du soin et de la médecine.»
Dès sa nomination à la tête de la Sfap, en juin dernier, le Dr Morel s'était inquiété d'une éventuelle dépénalisation de l'euthanasie et explique n'avoir conduit aucune réflexion en ce sens. «Aujourd'hui, le rapport Sicard nous ouvre cela comme champ de réflexion. Si l'État veut s'engager dans cette voie, qu'il y réfléchisse. Nous, nous le ferons si on nous le demande», déclare-t-il.
source: Yahoo.fr