Encore une fois, des chercheurs américains se sont penchés sur le lien entre la prise de poids pendant la grossesse et les risques d’autisme. Selon l’équipe de l’université d’Utah, un gain de poids excessif n’est pourtant pas la cause directe du développement de la maladie.
Après les chercheurs du Massachusetts General Hospital for Children, c’est au tour de l’équipe de scientifiques de l’université d’Utah, aux Etats-Unis, de parvenir au même résultat, soit l’identification d’un lien entre la prise de poids pendant la grossesse et les risques d’autisme pour l’enfant à venir.
Selon les analyses du docteur Deborah Bilder et de son équipe, 51% des femmes vivant dans l’Utah ont eu "un grain de poids excessif" pendant la grossesse, et une femme sur trois était en surpoids avant la grossesse, rapporte le site de la chaîne locale KSL TV. Pour le moment, Deborah Bilder ne recommande aucun changement du point de vue nutritionnel durant la grossesse, mais fait remarquer qu’une prise de poids excessive pourrait être étroitement liée à une augmentation des risques d’autisme chez l’enfant.
Un processus sous-jacent commun
Les chercheurs de l’université de l’Utah ont travaillé avec deux groupes de volontaires. Le premier comptait 128 enfants âgés de huit ans atteints de troubles du spectre autistique (YSA) et 10 920 enfants du même âge et du même sexe. Le deuxième groupe était composé de 288 enfants autistes et de leurs frères et sœurs. Après avoir comparé les deux groupes, les chercheurs ont identifié la variable commune entre la prise de poids pendant la grossesse et le nombre d’enfants atteints d’autisme.
"Ces résultats suggèrent que cette prise de poids n’est pas la cause de l’autisme, mais qu’elle peut être le reflet d’un processus sous-jacent commun à cette maladie, tels que les niveaux d’hormones anormaux ou une inflammation", précise la chercheuse Deborah Bilder. En France, l’Institut national de santé et de recherche médicale estime qu’environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans sont atteints d’un trouble envahissant du développement. L’autisme infantile concernerait environ 30 000 d’entre eux.
source: topsanté.com