On a retrouvé dans certains médicaments pour enfants des additifs pouvant avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants.
Six colorants et un additif déjà sous haute surveillance dans l’alimentation sont pointés du doigt par un groupe de pression britannique qui estime qu’il y a un lien entre la prise de médicaments par les jeunes enfants et le risque de développement d’un trouble du déficit de l’attention.
Les chercheurs de l’Université de Southampton, en Grande-Bretagne, qui ont mené cette étude, ont en effet découvert des traces de ces additifs dans certains médicaments pédiatriques. Or, la présence de tartrazine (E102), de jaune de quinoléine (E104), de jaune soleil (E110), de carmoisine (E122), de rouge ponceau (E124) et de rouge allura (E129) doit normalement être accompagnée d’une mention précisant qu’il y a « risque d’effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants » . Idem pour le benzoate de sodium, un agent conservateur, qui est également impliqué dans un grand nombre de cas de syndrome d'hyperactivité chez l’enfant.
« L’utilisation de colorants artificiels dans les aliments, en particulier ceux destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants âgés de moins de 36 mois, est interdite dans l'Union européenne depuis plus de 20 ans et lorsque ces colorants sont utilisés dans la pâtisserie, les yaourts ou certains sirops, cela doit être accompagné d’avertissements sur les effets néfastes pour la santé. Mais, comme le souligne le groupe de pression, ces additifs n’obéissent pas à la même réglementation lorsqu’ils sont utilisés dans les médicaments. La Haute autorité de santé britannique (la NHS) vient donc de s’emparer du dossier pour encourager les laboratoires pharmaceutiques à supprimer purement et simplement ces colorants de leurs médicaments pédiatriques. « Trois des six colorants incriminés ont été associés à des mutations génétiques dans des études portant sur des animaux. Et l’Agence de sécurité alimentaire européenne elle-même (l’EFSA) a demandé, en juin dernier, que des investigations plus poussées soient menées sur ces colorants » argumentent les chercheurs.
Il y a quelques semaines, c’est une célèbre marque de sodas qui était pointée du doigt car elle n’a toujours pas éliminé de sa recette le colorant caramel (E150 b,c,d) pourtant classé dans la liste des produits cancérigènes.
source: enfant.com