Les résultats d’une étude comptant 107 patients laissent penser que les variations du cerveau pourraient agir sur certaines formes de maladies mentales. Les gauchers seraient donc un terrain fertile pour des troubles comme la schizophrénie.
Les différents aspects du cerveau humain et la dominance de la main intéressent les chercheurs depuis longtemps. Une nouvelle étude, parue dans le numéro d’octobre 2013 du magazine SAGE Open, suggère que parmi les personnes atteintes de maladies mentales, les gauchers sont plus susceptibles de souffrir de troubles psychotiques comme la schizophrénie, plutôt que les troubles de l’humeur.
"Le cerveau humain se développe de façon asymétrique, de sorte que certains processus cognitifs surviennent principalement du côté gauche ou droit. Il a été suggéré que les variations de cette latéralité contribuent à certaines formes de maladies mentales, comme la schizophrénie", écrivent les auteurs de l’étude.
Une grande différence
Les chercheurs américains ont examiné 107 patients d’une clinique psychiatrique publique pour déterminer la fréquence de gauchers au sein de certains groupes soignés pour des troubles mentaux différents. Ils ont constaté que 11% des personnes bipolaires ou souffrant de troubles de l’humeur comme la dépression étaient gauchères, ce qui se rapproche du pourcentage de la population générale. Ce chiffre monte jusqu’à 40% chez les personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles schizo-affectifs.
Les scientifiques ont tenu compte des différents facteurs qui pourraient influencer ces résultats, comme la variation de la latéralisation du cerveau, la réussite scolaire ou l’ethnie. Mais "malgré la prise en compte de ces variables, une grande différence entre les patients psychotiques et ceux souffrant de troubles de l’humeur demeure intacte", déclarent-ils,
source: topsanté.com