A l’adolescence, 1 garçon sur 5 se préoccupe de son poids et de son physique. Au prétexte de gagner du muscle, certains prennent des risques alimentaires. Mais ils se font moins repérer que les filles.
On associe souvent les troubles alimentaires (anorexie, boulimie…) à un comportement typiquement féminin. Pourtant, il semble que de plus en plus de garçons soient atteints par un de ces troubles à l’adolescence. C’est en tous cas ce qui ressort d’une étude américaine menée par les chercheurs de l’hôpital pédiatrique de Boston. Ces derniers ont étudié les dossiers de 5500 jeunes patients, et ils se sont aperçus que 17,5% d’entre eux, soit près de 1 sur 5, étaient concernés par leur poids et leur physique au point de tomber dans des dérives alimentaires.
« Garçons et filles ne présentent pas les mêmes signes extérieurs de troubles alimentaires » explique le Dr Alison Field, qui a dirigé cette étude. « On a l’habitude de prendre en compte les préoccupations d’extrême minceur des jeunes filles mais nous sommes moins habitués à tenir compte des préoccupations musculaires des garçons. Or, en voulant à tout prix prendre du muscle, ils tombent eux aussi dans des dérives, comme prendre des laxatifs ou des vomitifs dans l’espoir de faire fondre la graisse . D’autres perdent tout repère nutritionnel et tombent dans le binge drinking ( la consommation d’une forte quantité d’alcool en peu de temps, ndlr) » insiste le médecin.
Cette dernière souhaite alerter les parents mais aussi les médecins généralistes sur le fait que ces comportements sont de plus en plus fréquents. Pour cette étude, elle a suivi les adolescents de 1999 à 2010, et a constaté que les troubles alimentaires chez les garçons étaient plus fréquents aujourd’hui qu’il y a onze ans.
source: topsanté.com