Sur la brosse ou dans la douche, il est tout à fait normal de perdre une certaine quantité de cheveux. Mais au-delà d’une centaine par jour, il y a lieu de s’inquiéter et de réagir. On vous dit comment…
Pourquoi perd-t-on nos cheveux ?
Un cheveu en bonne santé correspond à un environnement vasculaire, hormonal et métabolique favorable. Lorsqu’un déséquilibre survient, il provoque l’altération du cheveu et, le plus souvent, une chute précoce. Différentes de celle des hommes, les causes de cette chute sont plus nombreuses chez les femmes. Et les études montrent que 3 femmes sur 4 seront concernées un jour ou l’autre. "Dans la plupart des cas, cette situation est mal vécue, car il y a la peur de devenir chauve… ", confie le Dr Sylvie Garnier Lyonnet, dermatologue spécialiste des cheveux. Mais, contrairement à ce qui se passe chez les hommes, cela n’arrive jamais…
Mais mieux vaut traiter la chute des cheveux sans tarder... En associant les traitements oraux et locaux, on peut agir efficacement sur la santé du cuir chevelu, freiner la chute des cheveux et même stimuler leur repousse. Au quotidien, "les soins cosmétiques peuvent contribuer à renforcer la tige pilaire afin qu’elle soit plus forte et résistante", ajoute la dermatologue.
Chute des cheveux à la ménopause
On associe traitement hormonal et soins spécifiques anti-âge :
Le profil hormonal se masculinise, c’est-à-dire que l’on perd des œstrogènes alors que le taux d’androgènes se maintient. Cette modification entraîne une perte de cheveux, notamment parce que leur durée de vie se raccourcit : elle passe de quatre ou six ans à deux ou trois ans. Toutes les femmes ménopausées ne sont pas concernées, car tout dépend du capital génétique et de la sensibilité aux récepteurs des androgènes.
Comment on s’en aperçoit ? La chute se localise sur le sommet de la tête, la repousse est plus lente et le cheveu s’affine (son diamètre passe de 80 à 40 microns), parfois un simple duvet remplace ce qui est tombé.
Ça dure combien de temps ? Si l’on ne fait rien, la chute peut persister 4 à 5 ans avec un renouvellement et une qualité de cheveu moindre.
Et la repousse ? Dès les premiers signes vers 45/50 ans, il est nécessaire de traiter toute chute importante de plus d’un an, car le cheveu peut ne pas repousser. Il s’agit alors d’un capital que l’on perd et que l’on ne retrouvera plus.
Le conseil du dermato : En l’absence de contre-indication, un traitement hormonal substitutif (THS) peut être prescrit par le gynécologue. Une supplémentation en acides aminés soufrés fortement dosés (cystéine et méthionine), combinés à des vitamines (A, E, B5, B6, B8…), doit être prise durant 3 mois.
Dans les cas difficiles et résistants au traitement oral, on peut faire appel à un traitement local vasodilatateur (minoxidil). Mais son application est désagréable (texture grasse) et contraignante (chaque jour, parfois même deux fois par jour). Au quotidien, les shampooings et des soins spécifiques anti-âge apportent un peu plus de volume et de consistance à la tige pilaire qui s’est trop affinée. En cas de chute définitive importante, une greffe de cheveux peut être envisagée.
Chute de cheveux en cas de fatigue, de stress
On booste son métabolisme : Gros choc psychologique, accident, deuil, choc opératoire… peuvent provoquer un stress aigu ou une importante fatigue de fond, à l’origine de la chute des cheveux (mais aussi séborrhée, états pelliculaires, démangeaisons). Le métabolisme est bouleversé, et le corps mobilise alors toute son énergie pour les fonctions vitales au détriment des fonctions secondaires.
Comment on s’en aperçoit ? Un à trois mois après le choc, les cheveux tombent de manière diffuse, parfois par poignées. La chevelure manque de tonus, paraît terne, raplapla.
Ça dure combien de temps ? 3 à 6 mois environ.
Et la repousse ? Aucune séquelle n’est à craindre. Au bout de trois mois de traitement, le cheveu repoussera normalement.
source: yahoo.fr