Partager le lit conjugal avec bébé jusqu’à ce qu’il réclame lui-même sa chambre… C’est le “family bed”, une pratique controversée, en vogue aux Etats-Unis, qui pourrait tenter des parents français.
Les Américains l’appellent le " family bed " – traduisez le " lit familial " – ou parlent de " co-sleepers " : ceux qui dorment ensemble. Le principe est simple : dès sa naissance, l’enfant dort dans le lit de ses parents et ce, jusqu’à ce qu’il décide, généralement vers 6 ans, d’aller dormir ailleurs, en l’occurrence dans une chambre à lui. Il est censé revendiquer de lui-même son autonomie, au moment opportun.
C’est aux Etats-Unis que ce comportement a d’abord émergé, avec la parution, en 1978, de The Family Bed, le livre de Thine Thevenin, une ancienne animatrice de la Leche League, qui milite avec ferveur pour l’allaitement maternel. Elle y présente le lit familial comme un excellent moyen de faciliter l’allaitement et de veiller sur un enfant trop immature pour être livré à un sommeil solitaire. Vingt ans après, les partisans de ce mode de vie n’ont pas disparu. Ils se sont même mis à la page en créant plusieurs sites Internet anglophones dédiés au family bed.
Qui choisit le family bed ?
Qui sont les parents qui, en France, dorment systématiquement avec leurs enfants ? En l’absence d’étude sociologique, il est difficile de les quantifier et d’établir leur profil. Les plus " visibles " se trouvent logiquement dans le sillon de l’antenne française de la Leche League. En effet, le lit familial semble correspondre à la volonté d’allaiter sur une longue période.
Ainsi, la petite Nastia, âgée de 22 mois, soulève-t-elle régulièrement le pull de sa maman, Isabelle, 31 ans, pour téter. Et il arrive parfois que Simon, 4 ans, ait encore besoin de prendre le sein de Dominique, 44 ans, pour s’endormir. Deux mères qui considèrent que le lit familial participe d’un tout destiné à assurer le meilleur maternage possible
source: yahoo.fr