Migraine de l’enfant : la thérapie serait une arme efficace



Afin de limiter l'abus d'antidouleurs, les chercheurs travaillent sur des voies non-médicamenteuses pour soigner la migraine chronique de l'enfant. D'après une nouvelle étude, des séances de thérapie cognitivo-comportamentale limiteraient le nombre d'épisodes quotidiens de maux de tête.
Si environ 12 % des jeunes adultes, avec une large prédominance féminine, sont concernés par la migraine, les enfants sont également touchés : environ 5 % d'entre eux en souffriraient et l'incidence de la maladie augmente après la puberté, explique l'Institut national de la santé (Inserm). Très douloureux, les épisodes migraineux entrainent souvent une prise de médicaments qui finit par entrainer une accoutumance et des migraines résistant à tout traitement. Pour cette raison, la recherche médicale est particulièrement intéressée par des thérapies non médicamenteuses.
Dans une étude parue le 25 décembre sur le site du Journal of the American Medical Association, des scientifiques du centre de la migraine de l'hôpital de Cincinnati, aux États-Unis, ont soumis 135 migraineux chroniques, âgés de 10 à 17 ans, au même traitement médicamenteux. Alors que certains ont pris part à des sessions d'éducation à la migraine, d'autres ont participé à des séances de thérapie cognitivo-comportementale. D'après les résultats de l'étude, les enfants ayant suivi des séances de thérapie ont montré de meilleurs résultats.
Un suivi difficile et non remboursé
Les épisodes quotidiens de maux de tête par moins a baissé de 11,5 chez l'ensemble du groupe contre 6,8 pour ceux qui n'ont reçu qu'une simple éducation à la migraine. "La thérapie comportementale présente un intérêt réel contre les maux de têtes chroniques car il est démontré scientifiquement que l'appréhension de la crise, qui fait que l'on se concentre sur la douleur, en amplifie l'intensité", explique au Figaro le docteur Luigi Titomanlio, pédiatre et neurologue à l'hôpital Robert-Debré de Paris. "Sans oublier qu'elle prévient l'abus de médicament antalgiques."

source: topsanté.com