Ces adolescents qui se mutilent



Pourquoi ces blessures volontaires ? Plus fréquentes qu’on ne le pense, elles sont toujours le signe extérieur d’une véritable souffrance. Un appel au secours.
Ils ont 13, 15, 17 ans… se lacèrent avec un cutter ou se brûlent avec une cigarette. 
J’ai 14 ans. Quand je ne me sens pas bien, je prends un couteau et j’essaie de me faire le plus de mal possible. Quand je n’ai pas de couteau, je prends un stylo et je l’enfonce dans ma peau, et si je n’ai vraiment rien sous la main, je me griffe jusqu’au sang. Je ne comprends pas pourquoi, en faisant ça, je me sens mieux. Est-ce que je suis normale ?
Sur Psychologies.com, ces appels angoissés affluent. Comme ceux de parents : « Je suis maman d’une adolescente de 15 ans qui s’inflige des blessures volontaires depuis deux ans. Elle refuse tout dialogue et toute proposition d’aide thérapeutique. Je me retrouve totalement impuissante et je ne sais plus quoi faire. »
La peau, une barrière
Rien n’est plus violent, pour un père ou une mère, que de découvrir que son adolescent se mutile : coups de cutter sur les avant-bras, brûlures avec une cigarette, lacération des jambes. Au cours de cette adolescence que Françoise Dolto comparait à la mue du homard privé de carapace, le rapport à la peau est très particulier. 
 Les marques corporelles sont des butées identitaires, des manières d’inscrire des limites à même la peau. »
« La peau est une barrière, une enveloppe narcissique qui protège du chaos possible du monde, explique le sociologue David Le Breton (in La Peau et les traces, Métailié, 2003). Etre mal dans sa peau implique parfois le remaniement de la surface de soi pour faire peau neuve et mieux s’y retrouver.

source: yahoo.fr