septembre, le
magazine Télérama donne la parole à Abdellatif Kechiche en pleine polémique
autour de La Vie d'Adèle.
« Selon moi, ce film ne devrait pas sortir, il
a été trop sali. La Palme d’or n’a été qu’un bref instant de bonheur ; ensuite,
je me suis senti humilié, déshonoré, j’ai senti un rejet de ma personne, que je
vis comme une malédiction… », déclare le cinéaste que le
magazine décrit «sous
tension». Il faut dire que depuis sa présentation à Cannes, la polémique ne
cesse d'enfler autour du film qui a rapporté la Palme d'or. Des techniciens du
film, à ses actrices, personne ne semble épargner le cinéaste qui remet en
cause l'attitude de l'une de ses actrices Léa Seydoux. «Léa Seydoux vole la
vedette au film, ainsi qu’à Adèle Exarchopoulos, et elle ne mesure pas les
conséquences désastreuses de ses propos, qui vont empêcher les spectateurs
d’entrer dans la salle avec un cœur vierge et un regard bienveillant» ,
déclare-t-il. Lui-même avoue qu'il n'irait certainement pas voir le film «du
cinéaste sadique et tyrannique dont on fait le portrait aujourd'hui». Allant
jusqu'à parler d' «un manque de respect pour un métier» que Kechiche considère
comme sacré, le réalisateur n'a visiblement pas digéré les propos de la jeune
actrice sur un tournage décrit comme éprouvant. À propos de Léa Seydoux, il
explique qu'elle a «insisté pour venir» et «ensuite pour rester», «mais elle
tenait à continuer». Il raconte ainsi qu'il a hésité à appeler Sara Forestier,
qu'il n'avait pas choisie pour le rôle et Mélanie Thierry qu'il qualifie comme
«une actrice accomplie». Finalement, il a opté pour le défi, «la difficulté»,
avouant même que «ça me semblait un défi de prendre une jeune fille qui aspire
à devenir une star.»
source: yahoo.fr