L’oligothérapie


Magnésium, zinc, chrome… Ces minéraux métalliques présents en très infimes quantités dans notre organisme connaissent un succès grandissant.
À quoi peuvent bien servir ces microscopiques éléments de cuivre, de zinc, de chrome ou de manganèse découverts dans notre organisme ? se demande le chimiste et biologiste Gabriel Bertrand (1867-1962) à la fin du XIXe siècle. Il émet l’hypothèse que ces minéraux purs, même en très petites quantités – ils représentent 0,01 % de notre poids –, sont essentiels pour la vie, car ce sont des catalyseurs qui participent au bon fonctionnement de la plupart des enzymes. Il démontre qu’une carence en oligoéléments pourrait être à l’origine de certaines maladies, comme la tuberculose ou les rhumatismes, et qu’une supplémentation peut aider à les soigner. Au tout début des années 1930, le docteur Jacques Ménétrier (1908- 1986) s’intéresse à ces possibilités thérapeutiques et fait lui aussi de nombreuses observations cliniques sur le traitement des maladies fonctionnelles, troubles dus à un dérèglement passager. Il met alors au point une nouvelle approche, l’oligothérapie fonctionnelle.
Fondée sur la notion de terrain (la « diathèse »), la méthode part du principe qu’un même traitement n’a pas les mêmes effets sur tous les individus. Ménétrier établit quatre types de terrains en fonction de quatre modes de réactions physiologiques et psychologiques différents, en associant à chacun un traitement de base. La diathèse allergique, dite aussi « arthritique », regroupe des individus énergiques, optimistes, ayant du mal à se coucher le soir, fatigués le matin et souffrant souvent d’allergies ; la diathèse hyposthénique concerne les personnes calmes et réfléchies, mais subissant souvent des infections ; la diathèse dystonique, les gens angoissés qui pâtissent de troubles de la circulation ; la diathèse anergique, ceux qui ont des accès dépressifs, une faiblesse immunitaire et une difficulté à s’adapter. 

source: yahoo.fr