Gardasil : l’Académie nationale Médecine appelle à la prudence



L’Académie nationale  de médecine publie ses recommandations  suite à la mise en cause pénale du Gardasil, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
Le Gardasil, vaccin administré aux jeunes filles pour les protéger du cancer du col de l’utérus, a été mis en cause dans une affaire judiciaire. L’Académie de Médecine fait le point sur la polémique autour de ce  vaccin.
En novembre, une plainte pénale a été déposée contre  le laboratoire, Sanofi Pasteur, qui commercialise le Gardasil et l’Agence nationale de sécurité du médicament, pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" par une jeune femme de 18 ans. Selon elle, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, déjà  prescrit à plus de 2,3 millions de jeunes filles françaises, serait responsable de graves effets secondaires sur le système nerveux central.
Les vaccins contre le cancer du col de l’utérus sont surveillés
« Vouloir prouver une relation entre un geste aussi fréquent que la vaccination et un fait pathologique rare, tel qu’une maladie démyélinisante, est extrêmement difficile. A ce sujet, il importe de souligner qu’il ne faut pas confondre causalité et simple coïncidence temporelle » rappelle l’Académie de médecine
« Les études scientifiques internationales » rappelle l’Académie de Médecine « n’ont jamais démontré de relation entre ce vaccin et une maladie neurologique démyélinisante ou toute autre maladies auto-immunes (MAI) » et en France, la surveillance du vaccin a montré qu’ « il n’y a pas de différence des taux d’incidence des maladies auto-immunes étudiées entre les groupes des vaccinées et des non vaccinées (2,14 pour 10 000 personnes-années chez les vaccinées, 2,06 pour 10 000 personnes-années chez les non vaccinées). »
Ce vaccin ne doit pas être discrédité
L’Académie nationale de médecine recommande pour la prévention de cette maladie de ne pas discréditer  ce vaccin sur des allégations non justifiées.
Elle rappelle que « les avantages des vaccinations se mesurent en termes de bénéfices pour les populations» et qu’ « une évaluation objective et de qualité ne devrait se faire qu’en terme d’analyse bénéfice-risque » et conclue que « comme tous les vaccins, les vaccins anti-papillomavirus sont dans cette lignée. Ils ont démontré leur intérêt pour la prévention des lésions prédisposant au cancer du col utérin. »


source: topsanté.com