Implants mammaires : 4 ans de prison pour le fondateur des prothèses PIP


Le verdict est tombé dans le procès contre les prothèses PIP. Le fondateur du groupe d’implants mammaires écope de quatre ans de prison ferme.
Le tribunal correctionnel de Marseille vient de rendre son jugement dans l'affaire des prothèses mammaires PIP. Après un long mois de procès au printemps dernier, le procureur général avait requis entre six mois et quatre ans de prison ferme pour tromperie aggravée et escroquerie ainsi que 100 000 euros d’amende et une interdiction définitive d’exercer dans le secteur médical ou de gérer une entreprise contre Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise PIP. Finalement, « l'apprenti sorcier des prothèses", selon l'expression du procureur a été condamné à quatre ans de prison ferme et 75 000 euros d'amende. Pour quatre de ses plus proches collaborateurs, anciens cadres de l’entreprise, des peines de prison de 3 ans, dont 2 avec sursis, à 18 mois avec sursis ont été prononcées.
Lors du long procès qui s’était tenu au printemps dernier, tous avaient reconnu la fraude sur le gel de silicone des implants. Mais Jean-Claude Mas avait persisté à en nier la nocivité. Le long procès n’a d’ailleurs pas permis de statuer sur la dangerosité du produit utilisé à la place du Nusil, le gel de silicone qui aurait dû être utilisé.
Le dernier bilan de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) fait état de plus de 7500 ruptures de prothèses et de 3000 déclaration d’effets indésirables, essentiellement des réactions inflammatoires. Plus de 300.000 femmes ont été ou sont porteuses dans le monde de prothèses de la société française créée en 1991. Le gouvernement français avait recommandé, par précaution, le 24 décembre 2011, le retrait des implants PIP. Fin septembre plus de 17000 femmes (sur les 30 000 porteuses de prothèses PIP en France) avaient choisi de se faire retirer les implants.

source: topsanté.com