Alerte aux infections alimentaires résistantes










Près de 50 % d'une espèce de Campylobacter et 80 % d'une autre seraient désormais résistantes à certains antibiotiques.
Pour les infections à Campylobacter (des bactéries présentes dans les intestins des animaux, dont les principales sont C. jejuni, C. coli et C. fetus), les taux de résistance aux antibiotiques de la famille des quinolones sont non seulement élevés, mais aussi en nette croissance. C'est le message délivré mercredi matin par Lisa King de l'Institut de veille sanitaire et Francis Mégraud du Centre national de référence des Campylobacters et Hélicobacters à Bordeaux. Un message publié dans un numéro hors-série du Bulletinépidémiologique hebdomadaire consacré aux risques microbiologiques alimentaires dans les produits d'origine animale, à leur surveillance et à leur évaluation.
La contamination se fait par l'intermédiaire d'aliments insuffisamment cuits, principalement de volaille (poulet), mais aussi de porc ou de boeuf. Il faut y ajouter le lait non pasteurisé et les eaux non traitées. Après une période d'incubation de deux à cinq jours, l'infection à Campylobacter se manifeste le plus souvent par une gastro-entérite aiguë, mais en général bénigne, et guérit spontanément en moins d'une semaine. Les complications sont rares, mais elles peuvent être graves, comme le redoutable syndrome de Guillain-Barré (qui attaque les nerfs). Des études récentes ont montré qu'une proportion importante de syndromes de l'intestin irritable survenait après une infection intestinale à C. jejuni. Quant à Campylobacter fetus, il peut être à l'origine de septicémies.
source: Yahoo.fr