Le Pr Henri-Jean Aubin et son équipe de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif, ont procédé à la méta-analyse de 62 études différentes, portant sur le lien entre sevrage tabagique et prise de poids. D'après leurs observations, cette dernière serait très rapide durant les deux premiers mois, avec un gain cumulé de 3,4 kilos. Dès le troisième mois cependant, elle commence à ralentir pour ne plus dépasser 600 grammes en 30 jours.
Autrement dit, au fil des mois l'impact pondéral du sevrage tabagique serait mince. C'est un message essentiel, car de nombreux ex-fumeurs rechutent… à cause de leurs kilos en trop. Or une fois les trois premiers mois passés, il est important qu'ils sachent que le plus dur est derrière. En ce qui concerne la progression de leur courbe pondérale, bien sûr.
L'auteur insiste sur la très grande hétérogénéité de ses résultats. Au bout d'un an de sevrage, 16% des ex-fumeurs avaient maigri. A l'inverse, 13% avaient pris plus de 10 kilos. Par ailleurs, il ne semble pas que le recours aux substituts nicotiniques diminue l'importance de la prise de poids sur un an.
source: Yahoo.fr