"Qu’est-ce que votre livre a de révolutionnaire ? » Interrogée par CBS lorsque les ventes de son roman Fifty Shades of Grey ont atteint les 2 millions d’exemplaires, E.L. James répondait, hilare : « Rien du tout ! C’est simplement ma crise de la quarantaine. J’y ai mis tous mes fantasmes. » Modeste productrice de télévision un jour, rivale de J.K. Rowling le lendemain, l’Anglaise n’était pas au bout de ses surprises. Dépassant bientôt les 40 millions d’exemplaires vendus, sa crise de la quarantaine recevait même un nom : le « mom porn », ou « porno pour maman ». Que les ligues de vertu se rassurent, aucun enfant n’est impliqué. Publiée en trois tomes, la saga retrace l’initiation sexuelle d’une jeune et jolie héroïne, prise en mains par un playboy adepte de SM. Un bon vieux fantasme phallocrate, un bouche-à-oreille plus efficace que toutes les campagnes de pub, un succès inédit sous forme d’e-book, la renaissance d’un genre littéraire méprisé – le roman à l’eau de rose : Cinquante nuances de Grey, publié en France le 17 octobre, n’est pas de la littérature . C’est un phénomène.
Voici les mots clés de cet incroyable conte de fées SM.