Après avoir pourchassé un voleur à l'étalage hors de sa boutique, Karen Sizemore, vendeuse depuis 18 ans chez Lowe's, une chaîne de distribution américaine spécialisée dans le matériel de jardinage, a eu la surprise de se voir licenciée par son employeur.
"Je ne le referai pas"
Le voleur, identifié et arrêté depuis l'incident, avait pourtant dérobé une mallette à outils d'une valeur de 600 dollars, soit un peu moins de 450 euros. S'étant rendue compte du larcin, Karen a poursuivi le contrevenant jusqu'au parking du magasin. Et si elle avoue n'avoir pas été assez rapide pour l'interpeller, elle a tout de même pu noter sa plaque minéralogique.
"C'était juste sous le coup de l'adrénaline. Je ne le referai pas. J'étais juste arrivée au point où je ne supportais plus ce genre de vols", a confié la vendeuse à WLKY, une chaîne de télévision locale. "J'ai obtenu son numéro de plaque d'immatriculation, c'est comme ça qu'on l'a attrapé. Il est en prison."
Une question de politique
Dès le lendemain de cet acte héroïque, les collègues de Karen l'ont affublé de petits surnoms sympathiques. "Ils m'appelaient Rambo, ou Wonderwoman" se remémore-t-elle. Mais la fête a tourné court. Quelques jours plus tard, la quinquagénaire apprenait son licenciement, motivé par le fait qu'elle aurait violé la politique intérieure de l'entreprise. "Ils m'ont expliqué que je m'étais mise en danger, et que j'avais aussi mis en danger d'autres personnes, donc ils m'ont renvoyée."