On lui remettra bientôt et à titre posthume un Saturn Award saluant une carrière de visionnaire lors de a 39ème cérémonie de l'Académie des films de science-fiction, fantastiques et d'horreur. Parce que Richard Burton Matheson était l'un des grands auteurs de science-fiction de sa génération, dans la droite lignée de géants comme George Orwell, Ray Bradbury ou Aldous Huxley. Père d'une oeuvre très prolifique de 200 textes, l'écrivain a eu plusieurs vies dans la sienne.
Connu du grand public pour Je suis une légende, sorti en 1954, il sera de nombreuses fois adapté au cinéma (L'homme qui rétrécit en 1957, ou Omega Man en 1971), la dernière fois en 2009 dans le blockbuster américain The Box avec Cameron Diaz et James Marsden. Acteur et producteur à ses heures, Richard Matheson a aussi eu une carrière prestigieuse de scénariste, notamment à la télévision. Auteur de 14 épisodes de La Quatrième dimension (The Twilight zone, en version originale), ce dernier offre aussi un tremplin à un certain Steven Spielberg en 1971 avec Duel, qui lancera la carrière du cinéaste.
Admiratif de l'oeuvre d'Edgar Allan Poe, il soutient que "la terreur glace l’esprit (et) l’épouvante lève le cœur". Ainsi, il écrit quelques adaptations de ses nouvelles, ensuite portées à l'écran par Roger Corman dans les années 60, (Le Corbeau et La Chute de la maison Usher). Mais ce sont surtout ses 25 nouvelles personnelles dont le public se souviendra et qui feront de lui une légende. Dans Journal d’un monstre (1950), Enfer sur mesure (1952) et Au bord du précipice (1958), l'Américain y manie avec brio les thèmes de la mort, de la folie, de l'abandon et de la solitude.
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