"Il n’y a pas de petite claque". Pour la Fondation pour l’enfance, tous les châtiments corporels comme la claque ou la fessée devraient être bannis. Il en va du bien-être et de la santé psychologique de l’enfant. Pour convaincre des dangers des violences éducatives ordinaires, un spot de trente secondes va être diffusé sur Internet et sur les petits écrans dès le 22 juin. On y voit une mère claquer son fils au visage parce qu’il fait trop de bruit alors qu’elle est au téléphone. Les "petites claques" qui servent à tort de défouloir aux parents deviennent de "grosses claques" aux répercussions trop ignorées, suggère en filigrane ce clip de sensibilisation. "Nous voulons montrer aux parents qu'il y a violence, qu'il y a traumatisme, que tout geste de violence physique envers un enfant peut avoir des conséquences sur sa santé physique et psychologique", explicite le docteur Gilles Lazimi, médecin généraliste à Romainville (Seine-Saint-Denis) et coordinateur de la campagne, cité par Le Parisien.
Les claques, une mauvaise solution
Mais que risquent les enfants au juste par cette démonstration maladroite d’autorité, auxquelles ont recours tout de même plus de 80 % des parents ? En 2012, une équipe du collège de psychologie de l'Université de Plymouth en Grande-Bretagne a alerté sur un possible risque de cancer. Les chercheurs ont établi un lien entre le stress provoqué par des châtiments corporels au cours de l’enfance et des maladies comme l’asthme, des maladies cardio-vasculaires ou le cancer à l’âge adulte.
Sur le plan psychologique, une étude canadienne publiée l’an dernier dans la revue Pediatrics a mis en garde contre le risque de troubles mentaux à l’âge adulte : troubles comportementaux, problèmes d’alcool ou de drogue.
Outre ces effets secondaires inquiétants, les spécialistes de l’éducation s’accordent pour dire que les punitions corporelles n’aident pas les enfants dans leur apprentissage. Au contraire donner une claque à son enfant aurait plus tendance à le braquer et le mettre en colère voire de le rendre plus craintif, mais pas pour autant obéissant.
source: enfant.com