8,4% de la population adulte mondiale est diabétique selon la Fédération Internationale du Diabète. Un chiffre alarmant au regard des conséquences engendrées par la maladie, et qui s'explique en partie par la standardisation des manières de se nourrir. Une réaction des pouvoirs publics et des industriels est plus que nécessaire.
Atlantico : 382 millions: c'est le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde, un nouveau record révélé jeudi par des experts médicaux selon le New York Times. Qu'est-ce qui explique, d'une manière générale, ce chiffre aussi élevé ?
Reginald Allouche : Ce chiffre s’explique par le fait que de plus en plus de produits industriels sont consommés. Pour des raisons de conservation, ils contiennent un assemblage assez fort de sucres et de graisses qui ne sont pas forcément parmi les meilleurs. Et malheureusement, de plus en plus de gens consomment ce type de sucre et de graisse qui favorise le surpoids chez les individus. Notons à cet effet que la courbe du surpoids et de l’obésité est corrélée à l’évolution de la courbe du diabète.
Quel est le comportement le plus à risque d’entrée dans la maladie ?
Trois comportements sont particulièrement à risque : ne pas faire d’exercice, grignoter régulièrement, et désarticuler le rythme des trois repas par jour. De tels comportements sont à l’origine d’une consommation importante de produits à fort taux de sucre, dans l’optique de se faire plaisir. Or le cerveau fonctionne selon le système très élaboré des récompenses : lorsque celui-ci est calé sur le sucre et le gras, l’individu a alors tendance à les surconsommer.
La prévention des pouvoirs publics et autres organisations auprès des populations est-elle insuffisante ? Les risques, une fois la maladie déclarée, sont-ils sous-estimés ?
Il est difficile de répondre à la première question.
source; yahoo.fr