Mohammad Chaar s'était pris en photo vendredi avec des amis quelques minutes avant l'explosion d'une voiture piégée en plein coeur de la capitale libanaise. Il a succombé à ses blessures.
Le montage d'images fait le tour des réseaux sociaux depuis l'attentat de vendredi à Beyrouth. Sur l'une des photos, on voit un adolescent en sweatshirt rouge posant avec ses trois copains pour un “selfie“ (autoportrait) dans la rue. Cet ado, c'est Mohammad Chaar. Sur l'autre image, quelques instants plus tard, le même adolescent est inanimé, à terre, la tête ensanglantée, des secours accourant à son chevet avec, au fond, les flammes encore vives et de la fumée. La Honda que l'on aperçoit à l'arrière plan de la première photo, était piégée. Elle a explosé au passage de Mohammad Chatah, un proche du leader libanais Saad Hariri, tuant l'ancien ministre, son chauffeur, et cinq passants, dont l'adolescent.
Mohammad Chaar s'était éloigné du petit groupe pour une ultime photo. Il avait 16 ans. Il a succombé samedi à ses blessures malgré les prières de ses amis qui ont veillé son coma des heures dans les couloirs de l'hôpital américain de Beyrouth. Quelque 70 autres personnes ont aussi été blessées dans cet attentat.
Les messages de condoléances affluent sur les réseaux sociaux où les Libanais expriment leur douleur de voir sacrifiées vainement tant de vies humaines depuis des années. «Il y a beaucoup de façons d'analyser l'attentat ( ) La politique, les luttes de pouvoir, les guerres régionales. (Mais n'oublions pas) les individus que sont Mohammad Chaar et Mohammad Chatah dont les vies sont piétinées par cette monstrueuse absurdité», écrit le blogueur Mustapha Hamoui.
source: yahoo.fr