Accompagner un proche malade : un combat, mais aussi une richesse



Il a accompagné ses parents jusqu’au bout. Elle veille depuis quarante ans sur son fils lourdement handicapé et soutient son mari atteint d’un cancer… Pierre et Danièle sont des « aidants » comme tant d’autres Français aujourd’hui – on estime qu’ils seraient entre 4 et 12 millions dans notre pays. Ils nous racontent le poids de la vie quotidienne, les combats à mener, les sacrifices, parfois, et l’énergie, souvent, qui vient à manquer. Mais ils témoignent aussi des solutions qu’ils ont trouvées et de tout ce que cette lourde mission leur a apporté.

Pierre, 43 ans « J’ai appris l’essentiel de la vie à travers le combat héroïque de mon père face à la maladie »
« Je me souviens avoir éclaté en sanglots quand j’ai appris que mon père était atteint d’une forme de la maladie de Parkinson, la maladie de Richardson. Je savais que j’allais au devant de quelque chose que ne connaissais pas mais qui me faisait déjà terriblement peur. Cela a été le début de 8 années d’aide. Dont trois qui se sont révélées insupportables.
Aidant, un devoir
J’avais perdu ma mère un an auparavant d’un cancer. Je l’avais accompagnée les tout derniers mois, alors que mon père qui m’avait préservé jusque-là s’avérait incapable de prendre rationnellement les décisions qui s’imposaient pour ma mère. Cela avait été très dur.
Pour ma mère comme pour mon père, je n’ai jamais hésité : il était de mon devoir de les accompagner, jusqu’au bout. J’étais fils unique, c’était une évidence. Parce qu’ils m’avaient élevé, parce que je leur étais reconnaissant, parce que je voulais leur renvoyer la balle. Parce que je les aimais et qu’il était hors de question de les laisser seuls face à la maladie.

source: yahoo.fr