« J’ai toujours été gêné par l’épisiotomie, or je faisais de la plongée sous-marine et j’ai constaté que l’eau favorisait l’élasticité des tissus, explique le Dr T. Richard. J’ai rencontré une équipe de spécialistes belges et j’en suis arrivé à créer la première baignoire adaptée pour accoucher dans l’eau ». Le 11 juillet prochain, il ouvrira la première maison de naissance aquatique à Guingamp.
L’eau a un effet facilitateur pour la femme qui accouche
Outre l’élasticité du périnée qui réduit considérablement le nombre d’épisiotomies (légère incision de la peau pour permettre au bébé de sortir plus facilement), l’accouchement dans l’eau présente de nombreux avantages, du fait de son effet facilitateur général. Les contractions étant moins douloureuses, l’eau permet d’éviter les péridurales. La maman est plus détendue, elle a le choix d’accoucher allongée, ou bien accroupie, et peut également se mouvoir dans la baignoire. Pour le bébé, l’accouchement dans l’eau permet une arrivée au monde moins stressante et brutale.
« Il n’y a aucune contre-indication, poursuit le Dr T. Richard, toute femme qui peut accoucher par voie basse peut accoucher dans l’eau ». Le médecin avoue vouloir tordre le cou aux critiques selon lesquelles l’accouchement aquatique peut présenter des risques pour la maman. Les détracteurs de l’accouchement aquatique pointent ainsi les dangers pour les grossesses à risque et les grossesses multiples, mais aussi les possibilités d’infection du bébé si sa mère est atteinte du Sida ou d’hépatite. Pas de danger en revanche a priori que le bébé inhale de l’eau, puisqu’il baignait quelques secondes encore auparavant dans le liquide amniotique. « Il faut qu’il aille bien et c’est pour cela qu’on le surveille à l’aide d’un monitoring adapté », précise le Dr T. Richard. En cas de risque, la baignoire est adaptée pour faire sortir la maman sans effort et procéder à un accouchement traditionnel.
source: Yahoo.fr