Selon les résultats d’une vaste étude coordonnée par l’Inserm, en France, l’exposition des femmes enceintes à la pollution atmosphérique augmente le risque de donner naissance à des bébés de faible poids. (Actu du 15/10/13)
Encore un étude qui ne va pas rassurer les futures mamans vivant près des grandes agglomérations. Selon les conclusions d’une vaste recherche coordonnée en France par l’Inserm, en lien avec des chercheurs dans toute l’Europe, plusieurs polluants atmosphériques, et plus particulièrement les particules fines (que l’on trouve par exemple dans les gaz d’échappement et les émissions liées au chauffage), ainsi que la densité du trafic, augmentent le risque de petit poids de naissance, avec une réduction de la circonférence crânienne moyenne.
L’environnement de 74 000 femmes enceintes passé au peigne fin
Pour parvenir à ces résultats, les concentrations de polluants atmosphériques ont été évaluées à l'adresse du domicile de 74 000 femmes ayant accouché entre 1994 et 2011. La densité du trafic sur la route la plus proche et le volume total de trafic sur toutes les routes principales dans un rayon de 100 m autour du lieu de résidence ont également été enregistrés.
Un risque directement lié à la quantité de particules fines
Les chercheurs estiment que pour toute augmentation de 5 microgrammes par mètre cube d'exposition aux particules fines pendant la grossesse, le risque de donner naissance à un bébé de petit poids, c’est-à-dire inférieur à 2,5 kg après 37 semaines de grossesse, s'accroit de 18 %.
Plus inquiétant encore, ce risque persiste à des taux inférieurs à la limite annuelle actuelle fixée par les directives de l’UE sur la qualité de l’air, qui est de 25 microgrammes par mètre cube pour les particules fines. « Ces résultats suggèrent qu’une proportion importante des cas de petit poids de naissance à terme pourrait être évitée en Europe si la pollution de l’air urbain, et en particulier les particules fines, diminuait », conclut Remy Slama, directeur de recherche à l'Inserm.
source: yahoo.fr