Un mécanicien argentin a mis au point un dispositif capable d’éviter l’utilisation de ventouses et forceps tout en limitant le nombre de césariennes. Une invention low-cost qui pourrait sauver la vie de nombreuses femmes et enfants.
L’idée a été développée il y a plusieurs années, mais ça ne fait qu’un mois que le dispositif est sur la voie de la production industrielle. Le New York Times a consacré un article à ce sujet le 13 novembre dernier, intitulé "Un mécanicien imagine un outil pour faciliter les naissances".
L’histoire : un mécanicien argentin de 59 ans, Jorge Odon, tombe il y a sept ans sur une vidéo YouTube expliquant comment retirer un bouchon de liège d’une bouteille en utilisant un sac plastique. En pleine nuit, il se réveille avec une idée de génie : "Ce principe pourrait être appliqué aux accouchements difficiles !". Sa femme lui répond qu’il est fou et lui dit de se recoucher. Le lendemain matin, un ami un peu sceptique lui présente un obstétricien. Jorge Odon a déjà réalisé un premier prototype dans sa cuisine. "Le médecin a été encourageant, il a donc continué à travailler. Le polyéthylène a remplacé le sac cousu par Madame Odon et un utérus factice a remplacé la bonbonne en verre", rapporte le New York Times.
Une success story à l’américaine
Quelques brevets plus tard, l’appareil baptisé "dispositif Odon" a reçu le soutien de l’Organisation mondiale de la santé et une bourse financée par la Bill & Melinda Gates Foundation et l'agence américaine pour le développement international. Concrètement, ce sac plastique gonflable lubrifié empêche la tête du bébé de rester coincée dans le canal vaginal. Il offre une alternative intéressante aux forceps et aux ventouses dans les pays en développement où ces outils causent parfois des dégâts graves. Il pourrait également réduire le nombre de césariennes dans les pays développés.
Aujourd’hui, la société Becton, Dickinson and Company, spécialisée dans la technologie médicale a lancé la production du dispositif Odon, qui ne devrait pas dépasser les 50 dollars pièce. Déjà testé sur une trentaine d’Argentines dont l’accouchement ne s’annonçait pas difficile, il ne va pas tarder à être utilisé pour des essais cliniques lors d’une centaine d’accouchements du même type en Chine, Inde et Afrique du Sud et environ 170 accouchements plus compliqués.
source: yahoo.fr